10.07.2007

BIOMETRIE D'ALISTER


Alister est un auteur-compositeur-interprète parisien fumeur. Après une carrière de scénariste pour l'ORTF (« La minute blonde » notamment) et de nouvelliste (un recueil « Playlist » paru aux éditions Antidata en 2005 sous l'étrange pseudonyme de « Christophe Ernault », et dont les ventes actuelles ne dépassent pas les 10 pages) il se tourne finalement vers la musique.

Il collabore avec Adrienne Pauly, Olympia Le Tan, Frédérique Bel, puis se met à son compte et décide de raconter son existence dédiée à l'errance systématique et au persiflage permanent. Mal entouré, incompris par ce pays dont pourtant il se sent si proche, il s'exile à Guernesey début 2006 (avec pour seuls compagnons « Coney Island baby » de Lou Reed, « Good Old Boys » de Randy Newman, « You're never alone with a schizophrenic » d'Ian Hunter, « Amour Anarchie » de Léo Ferré, et un « Best of » de Régine) et en revient début 2006 avec de quoi enregistrer un album vendable, soit 4 singles et 8 jams de blues en Mi et en yaourt.

Il enregistre seul, chez lui, des maquettes où il joue de tous les instruments (gaucher à la guitare, il est droitier au piano et au centre à la batterie) et fait toutes les voix (notamment des chœurs haut-perchés comme des cris dans la nuit).

Il fait écouter le résultat à ses proches et aux huissiers. Le verdict est toujours le même, implacable : il chante surtout en français.

Il monte un groupe et enchaîne quelques concerts parisiens (toujours gratuits, de peur qu'il ne puisse lui-même pas y entrer) à l'OPA, le Slow Club, la Féline, la Flèche d'Or, le Bus Palladium, le Baron et Maxim's. C'est dans ces lieux que sa vocation ratée de steward explose, en mélangeant foutage de gueule à la fin du premier titre, cassage de cordes dès le second et amnésie partielle et donc, in fine, yaourt en français (dont le fameux « J'ai dormi sur ton chien ») au troisième. Soutenu par Fender Telecaster, Stan Smith et les G7, il réussit à tirer son épingle de peu et fait enfin les rencontres qui font un destin.

L'éditeur BMG dit « Yeah », il dit « Yeah ». Ca fait un tube de plus.

Le label Barclay dit « Banco », il dit « Pois », Barclay surenchérit « Chiche » et c'est parti.

Pour fêter ça il décide d'offrir une voiture à tous les gens qui l'ont aidé dans sa quête… Puis finalement se ravise, et se rabat sur des pneus de très bonne qualité.

Depuis il n'en fout plus une, c'est à peine s'il a eu le temps d'enregistrer son album avant lui-même.


MISS LINDA LEE

FATIGUE VISUELLE ET SENSATION DE VERTIGE

La Hongrie tu l'aimes ou tu l'alites...

APPEL AU CALME